Sécurité : Devoir régalien de l’Etat
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La sécurité est un droit fondamental
et un devoir régalien que doit assurer l’Etat
pour la préserver.

Depuis une trentaine d’années, les coupes budgétaires, la réduction des effectifs de la Police Nationale et de la Gendarmerie (notamment opérées sous le mandat de N. SARKOSY) ont affaibli le dispositif d’ordre républicain dès lors mis sous tension. Parallèlement, la fragmentation des territoires engendrée par des politiques d’aménagement peu clairvoyantes, la démission du personnel politique (toutes nuances confondues) et des services de l’Etat ont conduit à l’essor de zones dites de « non droit ».

Le sentiment d’insécurité qui en découle impacte et décrédibilise la parole du politique, et plus largement la parole de l’élu.

L’inertie des pouvoirs publics est pointée du doigt.

Depuis les années 2000/ 2005, Sens, à l’instar de la majorité des villes petites, moyennes ou grandes, s’est dotée d’une Police Municipale aux effectifs accrus et aux compétences élargies.

Cette stratégie généralisée n’est pas propre à Sens puisque 98% des villes sont pourvues d’une Police Municipale. C’est une réponse des élus locaux pour pallier aux « carences » de l’Etat sur le terrain. La moyenne des effectifs de policiers municipaux pour les villes moyennes est en constante hausse. Elle passe de 4,5% policiers municipaux pour 10 000 habitants en 2018, à 4.9% en 2020.

En aucun cas, la Police Municipale doit être un succédané de la Police Nationale ni même constituer un auxiliaire, une police d’ajustement ou de substitution. Elle est une police complémentaire avec des missions centrées sur le « petit judiciaire ».

La Police Municipale, dont la ville a la charge, doit assurer la tranquillité publique. La Police Nationale doit, quant à elle, assurer l’ordre public. Répressive en cas de force majeure, elle doit être surtout reconduite dans sa mission initiale : la prévention et la proximité.

MAIS la sécurité n’est pas seulement qu’affaire de polices, ni même de « vidéo-surveillance » ou « vidéo-protection ».

Les dernières violences urbaines de juillet 2023 en attestent. Les caméras déployées en grand nombre et appelées à se renforcer, n’ont pas empêché les violences urbaines ni les importantes dégradations opérées par des regroupements organisés d’individus jusqu’à proximité du centre-ville. Ce sont les moyens humains qui ont contenu et mis un terme à cette période d’échauffourées urbaines. Cette période interroge et repose la question fondamentale des effectifs qu’il convient d’atteindre pour notre ville, ainsi que de l’équipement de ces effectifs.

L’intervention des polices nationales et municipales n’en demeure pas moins, in fine, un échec : un échec social, un échec d’intégration, un échec du modèle économique, un échec d’éducation, un échec républicain, démocratique et moral. Pourquoi et comment en sommes-nous arrivés là ?

A cette question, il est absolument primordial d’échapper aux analyses binaires stériles des partis politiques et de leurs représentants locaux, qu’ils soient en exercice ou dans l’opposition. La solution ne réside pas dans la situation du curseur sur l’échelle de la répression. Résoudre le problème de la sécurité nécessite d’apporter des réponses constructives en amont, menées localement : sur le plan éducatif tout d’abord sans attendre les doctrines nationales, sur le plan de l’enseignement, du travail, de l’urbanisme, de la culture et celui des solidarités qui œuvrent à la cohésion sociale.