1.Les pratiques et usages décarbonés pour l’amélioration de la qualité de l’air
● Pour réduire l’impact carbone, il est question de développer un réel réseau de mobilités alternatives associé au Plan No Bitume. Cela consistera à créer des cheminements sécurisés sur l’intrados (voie intérieure) des Promenades, les quais, des principales radiales jusqu’au cœur de chaque quartier. Les pistes cyclables, les voies piétonnes, … constitueront la trame verte, associée au réseau de parcs.
Pour cela, il faut :
– créer d’importantes zones piétonnes. Pour en assurer la réussite, il faut renforcer et améliorer l’offre des transports en commun, en corrélation avec les parking-relais structurants.
– créer un maillage de cheminements doux. Pour en assurer la réussite, il faut que ces cheminements soient sécurisés, esthétiques, agréables.
● Sur l’extrados (voie extérieure) des Promenades, les véhicules pourront circuler dans un sens unique, limitant les croisements en carrefour et ainsi les marches/arrêts réaccélération des véhicules.
● Limiter la vitesse à 30km/h sur certaines zones névralgiques (Ile, gare, proximité établissements scolaires, …).
● La gratuité du stationnement sera accordée aux véhicules électriques, hybrides voire peu polluants tels que véhicules gaz (hydrogène ou biogaz). L’objectif est aussi d’abaisser de 50% les nuisances sonores et d’atteindre une réduction importante de l’empreinte carbone et du rejet de particules fines et oxyde d’azote.
● Augmentation des espaces horaires pour les véhicules de livraison peu polluants.
● Mise en place de l’écopastoralisme pour l’entretien des espaces verts publics.
Dans la logique, il conviendra d’opérer l’évaluation et la cartographie de la qualité de l’air (dioxyde d’azote, ozone, particules fines + dioxyne chloré et bromé). Une charte édictant toutes les mesures s’imposera comme pour les nuisances sonores afin de l’améliorer.
D’après certaines études, à l’échelle du pays, le problème de la qualité de l’air (asthme, croissance des allergies) occasionne près de 48000 décès directs ou indirects/an, soit la 3ème cause de décès évitable après le tabac et l’alcool.
2. Plan local de cohérence pour l’économie et la préservation des ressources : vers une ville résiliente
● Dans le cadre d’une gestion raisonnée de l’éclairage urbain, l’éclairage public led sera généralisé, comprenant un contrôle de la graduation selon éclairement, horaires et flux. Il s’agit de limiter la pollution lumineuse.
Parallèlement, une réflexion sera menée pour la création de « trames noires » (couloirs obscurs pour les espèces nocturnes y compris le repos du végétal).
● Ne pas autoriser l’installation d’équipements et d’activités susceptibles d’avoir un impact sur l’environnement ou sur les personnes (exemple : poulaillers industriels, plateformes logistiques …). Augmentation du niveau d’exigence et de principe de précaution : désartificialisation en amont de la ville, respect du cycle de l’eau.
● Transition du parc automobile municipale (Police municipale notamment) en véhicules non polluants,
● Dans le cadre de DSP (Délégation de Service Public) sur les transports : exigence de véhicules “propres”.
● Formation du personnel de la mairie, des écoles, des citoyens, des scolaires, entreprises et commerces par des ateliers gratuits dans l’optique de réduire de 30 à 50% les déchets domestiques (Roubaix). Objectif citoyen du Défi Zéro Déchet.
● Revalorisation des déchets végétaux à l’échelle locale par des circuits-courts participant à l’économie circulaire : résidus de tonte, d’élagage. Mise en compostage pour produire de l’engrais, du paillage.
● Transition vers la géothermie.
● Mise à l’étude sur les conditions de récupération des phosphores des boues des stations d’épuration.
Plutôt que la pratique de l’incinération, dans le cadre d’une économie circulaire, nous pourrions récupérer 80% des besoins en phosphores blancs dont le procédé d’extraction/importation est extrêmement énergivore et non écologique : épandage, … Toute une filière locale et vertueuse est susceptible d’être créée.
● Tarification raisonnée de l’eau, par un dispositif bonus/malus incitant à l’économie des ressources naturelles.
Nous allons proposer la logique suivante : Moins on consomme, plus le prix au m3 d’eau baisse.
Pour l’heure, les coûts propres à l’abonnement et à la redevance assainissement pourraient être laissés en l’état pour maintenir les fonds nécessaires à la modernisation des réseaux d’adduction et de collecte.
N’oublions pas que l’eau est la ressource ultime (avec l’air) et prime sur les énergies fossiles (le pétrole, le gaz, …).
La mesure proposée vise à sanctionner le gaspillage : les douches de 20 minutes et plus, le lavage de la voiture, le développement des piscines particulières, …
Dans cette démarche et par cohérence, les services municipaux et notamment celui des espaces verts devront obéir à des objectifs fixés. Les équipements devront être dotés de mousseurs temporisés, …
La consommation de la ville fera l’objet d’une communication.
● En accord avec les services de l’état, mise en place d’un protocole d’essai pour abolition progressive des pesticides en milieu agricole à l’échelle intercommunale et notamment à proximité et en amont des zones de captages.
A la différence des eaux de surface dont la qualité s’améliore, celle des eaux souterraines depuis lesquelles sont prélevés les volumes pour l’alimentation en eau potable, est dans un état critique et sous vigilance. (Selon le rapport sur l’environnement (revue EIN) – « Concentration totale en pesticides dans les eaux souterraines entre 2015/2017 »,)
● Interdiction de l’agrophotovoltaïque de surface (panneaux phovoltaïques disposés sur les champs agricoles).