L’insécurité est liée à l’urbanisme

L’insécurité d’une ville est proportionnée à la qualité de son urbanisme – qui agence les modalités de son fonctionnement- et dépend donc directement des choix successifs des élus.

La ville de Sens doit être unitaire, se suturer et dessiner une cohésion sociale sans laquelle le vivre-ensemble, l’apaisement entre communautés et le développement du civisme individuel ou collectif sont impossibles.

Repenser sa ville, c’est s’attaquer aux maux profonds. Réinventer sa ville c’est se donner les chances d’aboutir à la concorde populaire. Recréer sa ville, c’est vouloir effacer ce qui nous dissocie au profit de ce qui nous rassemble.

A Sens, le constat est que les élus depuis 30 ou 40 ans ont pétrifié ce qui ne fonctionne pas.  Aucune politique urbaine n’a été imaginée. Sens n’a jamais été projetée. La technique du rapiéçage et les faits du prince qui consistent à démontrer que la ville « bouge », n’ont aucune vertu. La ville est aujourd’hui morcelée entre deux pôles présentant un clivage sociologique : un pôle en extension (zone périurbaine) totalement désorganisé, un pôle qui se nécrose (centre-ville) en dépit des interventions et véritablement engorgé.

Nous voulons une ville unitaire, recomposer ces quartiers, suturer les plaies, et faire du quartier des Champs-Plaisants un prolongement construit de la ville et non une ville dans la ville.

Pour améliorer la sécurité, il nous faut planifier notre développement urbain par d’autres procédés. Ceux qui permettent l’ouverture et non l’enkystement et la ghettoïsation qu’ont entrainé les différents plans de la politique de la ville (ANRU, NPNRU, PLU-ih). Nous proposons une ville qui fera le choix de la mutation avec la suppression à terme d’une Sens-la-Vieille d’un côté, et de Sens-la-Nouvelle de l’autre !

Il s’agit de parvenir à une communauté municipale dans laquelle personne n’aura le ressenti oppressant d’être « un citadin de seconde zone ».

Nous voulons d’une ville égalitaire.

Sens doit être une ville de quartiers, riche d’une vie de quartier, une ville multipolaire avec l’objectif que ses habitants, où qu’ils dorment, où qu’ils travaillent soient fiers de leur ville et puissent développer un sentiment d’appartenance. Nous voulons que chacun puisse voir sa ville en grand !

Améliorer la sécurité, c’est d’abord améliorer les conditions sociales. Il faut avant tout retisser du lien entre nous tous, réintroduire de l’humain pour tous, et progresser avec tous. La violence urbaine, la délinquance quotidienne, l’incivilité vécue au jour le jour, chacun les subit et nous en sommes tous responsables.

Les programmes urbains qui seront lancés constitueront le fer de lance de notre politique de la ville. Le maillage de la ville doit être reconstruit. Avec audace. Avec sérieux.