LA TRANSITION ECOLOGIQUE

CONSTAT
L’étalement urbain

Depuis 2001, à Sens, à la manière d’une fuite en avant, tous les leviers qui ont permis l’étalement urbain et son accélération à outrance ont été activés. Nous avons assisté à un emballement, à une frénésie. L’étalement urbain pour les élus, témoigne -encore et toujours – du “dynamisme économique” dont la commune jouit. Pourquoi s’opposer au mécanisme puisque le plein emploi est en vue ? défendait-on. L’aménagement de la zone Sud a été vendue aux sénonais comme un Eldorado. Beaucoup de communes en France ont cédé à l’appât du gain depuis les années 2000. Et à ce titre la ville de Sens est une « ville témoin » des choix urbains à la française.

1. LA VILLE VERTE OU L’APPROCHE URBAINE DE L’ENVIRONNEMENT

Objectifs

  • Régénérer, préserver et se préserver.
  • Limiter les nuisances liées aux eaux de ruissellement (saturation des réseaux) et permettre leur absorption in situ… dans le cadre d’une politique urbaine prônant la désartificialisation des sols et la lutte contre l’étalement urbain pour une meilleure gestion du territoire et limiter les crues. (PPRI, GEMAPI, …)
  • Améliorer la qualité de l’air, dépolluer.
  • Contribuer progressivement au rafraîchissement de la ville par évaporation + écran thermique.
  • Permettre le retour de la faune urbaine et l’essor de la biodiversité.
  • Assurer la création d’un parc dans chaque quartier.
  • Augmenter l’effet d’albédo (privilégier la réflexion de la lumière solaire dans le cadre de la lutte contre l’excès de chaleur en milieu urbain) par la création d’un patrimoine vert et d’infrastructures vertes pour une ville bioclimatique.
  • Créer un milieu donateur (ALIMENTATION).

Propositions

1. Adopter un règlement opérationnel contre l’étalement urbain, au profit d’une densification.
Les outils réglementaires seront révisés en profondeur pour lutter contre l’étalement urbain, le gaspillage foncier, la toute bétonisation des sols agricoles. D’autant plus que notre commune est frappée par un Plan de Prévention des Risques par Inondations (PPRI).

2. Mise en bocage des terres à valeur agricole et à vocation vivrière appartenant à la commune et incitation à cette mise en bocage également pour le foncier privé.

3. Mise en oeuvre d’un vaste programme de végétalisation des espaces urbains pour préserver et améliorer l’environnement de chacun.

3. Mise en oeuvre d’un vaste programme de végétalisation et de re-végétalisation des espaces urbains pour préserver et améliorer l’environnement de chacun.

2. CONSTRUCTIONS ET AMENAGEMENTS
PERENNES : LA THEORIE DU DESIMPACT

Objectifs

  • Limiter l’impact intrinsèque des aménagements et des constructions

Propositions

1. Plan No Bitume
2. Constructions bioclimatiques et assimilés

3. REGLES ET REGLEMENTS :
INFLUER LES COMPORTEMENTS

Objectifs

  • Développer les usages décarbonés

Propositions

1. Les pratiques et usages décarbonés pour l’amélioration de la qualité de l’air
2. Plan local de cohérence pour l’économie et la préservation des ressources : vers une ville résiliente

4. L’OBJECTIF D’UNE ECONOLOGIE
DE L’ENVIRONNEMENT

Objectifs

  • Soutenir l’activité économique par l’économie circulaire
  • Définir des auxiliaires d’attractivité locale
  • S’orienter vers l’autonomie énergétique

Propositions

1. Aménager les infrastructures vertes pour répondre à un autre enjeu : celui du tourisme. Le tourisme vert urbain, par le truchement des parcs et jardins qui constituent un atout charme des villes doit être exploité. La végétalisation urbaine est constitutive d’un levier d’attractivité touristique et renvoie une image positive.

  • Promenades guidées
  • Jardins éphémères
  • Festivals végétaux
  • Parcs à thèmes, culturels ou de divertissements (jardins d’artistes, accrobranches …)

2. Organiser les infrastructures vertes pour répondre aux enjeux du Plan d’Alimentation Territorial (PAT)

  • Développement d’une filière économique vertueuse en circuit-court, de la production à la consommation (L’ALIMENTATION) : maraîchers, cultivateurs, agriculteurs, …

3. Organiser les infrastructures vertes pour répondre aux enjeux énergétiques 

  • Développement d’une filière forestière : production de stères, grumes, … à l’horizon 2050 pour l’usage individuel (poêle) ou collectif (chaufferie biomasse).

4. Créer une végétrie afin de collecter de manière contrôlée les résidus de tonte et d’élagage à l’échelle du territoire communal et de l’agglomération,

  • Production d’engrais
  • Production de paillage
  • Production d’énergie sous forme de biomasse
  • Revalorisation des déchets verts à l’échelle locale. Une filière sera créée en régie ou DSP pour assurer la collecte, le traitement, le stockage, la redistribution (auprès des communes) et la vente (auprès des particuliers ou professionnels).

5. CRÉER UN CHAUFFAGE URBAIN
PAR GÉOTHERMIE

  • Chauffage
  • Eau Chaude Sanitaire

AUJOURD’HUI

La commune de Sens poursuit l’extension de son chauffage urbain assuré à 54% par l’Usine d’Incinération des Ordures Ménagères (UIOM), 32% par une chaudière biomasse alimentée par le bois, le reste du besoin du réseau étant assuré pour complément par le gaz et la cogénération.
Le prestataire Sens Bio Energie Services (SBES, filiale d’Engie Cofely) mandaté par la municipalité, assure le fonctionnement des installations.
En 2020, le réseau est augmenté de 6.7km pour couvrir les besoins de chauffage de 1700 logements supplémentaires et plusieurs équipements collectifs, à raison d’un coût d’investissement porté à 5.8M€.
Le réseau enterré est de 11km et couvre les besoins de 6500 équivalents logements dont l’hôpital Gaston Ramon, la salle Omnisport Roger Breton, le lycée Pierre et Marie Curie, la Piscine Toinot, le parc de logement Habellis, anciennement Brennus Habitat.
Ce moyen de chauffage énergétique actuel et partiel est plus compétitif que les énergies fossiles telles que le gaz.

La géothermie c’est :

1) L’absence de rejets nocifs.
2) La suppression totale de la part d’énergie fossile.
3) La réduction de la part d’énergie issue de la biomasse.
4) La pérennité énergétique (ressources constantes/flux continu/absence d’intermittence).
5) La durabilité de l’installation.
6) L’assurance d’indépendance d’énergie et d’autonomie, à l’échelle locale. A la manière de l’adduction d’eau potable, de l’assainissement, la ville devient pilote de la gestion du chauffage.
Les sénonais sont propriétaires de leur chauffage !
7) L’abaissement du coût du KW/h consommé (dans une logique d’amélioration du pouvoir d’achat).
8) La possibilité d’étendre le réseau de chauffage au plus grand nombre d’usagers.

Notre souhait est de poursuivre l’extension du réseau de chauffage urbain afin qu’il profite au plus grand nombre (logements sociaux, logements collectifs privés, équipements privés, logements semi-collectifs individuels).

La commune, l’agglomération s’inscrivent dans un bassin géologique sédimentaire (le sénonais) contenant des nappes de grandes capacités à valeur inertielle (non réactives).
Selon le référentiel hydrogéologique ADES-EAUFRANCE, l’affleurement est de type aquifère (craie/roche à forte porosité) donc propice à la mise en place d’un dispositif de chauffage urbain par géothermie à grande échelle et à haut rendement. Le dispositif consiste à puiser la chaleur à +/-1500 m de profondeur, où les nappes renferment de l’eau à 65°/100° en moyenne.

A l’image des villes de Maisons-Alfort en 1984, ou de Fresnes en 1986, puis Chatenay Malabry, Cachan, Drancy, Villejuif, Ivry, Vélizy-Villacoublay… Sens peut bénéficier d’un chauffage urbain par géothermie.

Le coût d’investissement est de 25M€ pour 12000 foyers à l’exemple du projet de la ville de Vélizy-Villacoublay.
Plus le nombre d’usagers est important, mieux la charge d’investissement est répartie. La mise en œuvre sera effectuée à l’échelle intercommunale (Sens et agglomération urbaine). Les habitants pourront faire 25% d’économie sur leur facture de chauffage en se basant sur le coût du mégawatt moyen (125€ -indice au 12/2021). Pour un F5, cela représente 500€ / an d’économie !

6. AIDE À L’IMPLANTATION POUR LES ACTIVITÉS CENTRÉES SUR L’ÉCONOMIE DE L’ENVIRONNEMENT

Alimentation

Activités économiques

AXES DE REFLEXION

  • Réfléchir sur les mesures coercitives ou incitatives : fait de fumer sur l’espace public pour lutter contre le
    jet de mégots (1 mégot=500l d’eau polluée), interdiction des tondeuses thermiques ?
  • S’informer sur :
  • Les covoiturages, autolib,

l’écopastoralisme pour l’entretien des espaces verts,

    • les poules et les cochons pour déchets de cantines,
    • mise en place de ruche (sous réserves, celles-ci influant sur les pollinisateurs de ville),
    • remise en place de consigne de bouteilles (mieux que le recyclage),
    • le concept des give-box (boîtes à dons),
    • cantine sans plastique (contractualiser avec agriculteurs/ circuits courts),
    • label « Ville Eco-Propre »
    • label « Ville durable et innovante » (préoccupations environnementales + socio-économiques)
  • Diminuer la pollution visuelle notamment dans les entrées de ville qui assurent la transition entre les espaces urbanisés et ceux qui ne le sont pas,
  • S’informer sur les politiques de villes (métropolitaines et moyennes) en matière d’environnement,
  • Budgétiser les propositions,
  • Définir les phasages, les priorisations.

Vous voulez nous rejoindre ? Laissez-nous vos coordonnées et nous vous contacterons