La programmation culturelle était plus fédérative et festive et aussi plus marquante durant les années 1980 et 1990, voire tout début 2000. Le succès de la fréquentation du théâtre (aujourd’hui devenu «trop petit»), les feux de la st Jean (devenus «trop dangereux»), l’embrasement de la cathédrale (devenu il est vrai «trop risqué»), les Synodales devenus («trop politiques»), les Tambours du Bronx et assimilés («trop grandioses»), … Bref, non sans nostalgie, la programmation a perdu de sa superbe et a cédé sa place à une programmation de qualité plus « secondaire », « bouche-trou ».
Les lieux de rencontres culturelles sont par définition des lieux d’effervescence intellectuelle, d’émulation sociale collective. A ce titre, ces lieux participent à l’attractivité de la ville et au maintien de l’activité de certains commerces.
À Sens, à l’instar des villes petites ou moyennes, la culture est le parent pauvre, voire une des variables d’ajustement du budget de la ville.
Nous souhaitons que la ville se dote d’un programme culturel pérenne, spécifique et rayonnant. Cela exige des moyens accrus soupesés et assumés, et une stratégie au service de la politique globale : pour qui, pourquoi, comment ?
Il y a nécessité à susciter l’intérêt, à créer de l’insolite.
L’art, la culture, le patrimoine doivent fasciner.
La culture n’est ni secondaire ni symbolique. Elle peut être éminemment constructive et potentiellement source de revenus, de retour sur l’investissement, et ce, malgré la taille de la ville.
La culture n’est pas l’apanage des villes métropoles. Sens présente un corpus et une histoire parfois supérieure à ces dernières. La ville dispose d’un terreau enviable, riche, dense, autour duquel rien ou peu de choses s’articule malheureusement.
Sens regorge en effet de ressources totalement méconnues, y compris par les élus eux mêmes. Notre groupe s’y est finement intéressé et se veut en capacité de l’exhumer.