CONSTRUCTIONS ET AMENAGEMENTS PERENNES : Détail des propositions

1. Plan No Bitume


En cohérence avec la mise en œuvre d’une politique urbaine prônant la désartificialisation et la lutte contre l’étalement urbain, il est question d’établir un plan pionnier et précurseur : « Le Plan No Bitume », un label propre à la ville de Sens. Par ce plan en matière environnementale, nous entendons :

  • Contribuer à la limitation de l’étalement urbain, facteur du développement de la voirie et de l’imperméabilisation à tout-va des sols en périphérie … Ce plan constituera un outil supplémentaire pour les nouveaux zonages, un garde-fou croisé pour contrecarrer l’aspect invasif.
  • Limiter et réduire en milieu urbain, en ville sur le domaine public, l’usage des enrobés à chaud noir polluants. Ils vieillissent mal, exigent un entretien et ne tiennent pas plus de 10 ans sans réparation ou réfection complète. Seront privilégiés des revêtements absorbants, poreux, moins réverbérant et durables d’une durée minimale de 40 ans. Les enjeux sont multiples :
    – L’amortissement des coûts tenant compte du faible entretien et de la pérennité du revêtement.
    – La diminution des volumes des gravois polluants issus des opérations de décapage de voieries.
    – La limitation des eaux de ruissellement ayant pour tout exutoire à ce jour soit les réseaux collectifs ou l’Yonne.
    – La lutte contre les ilots de chaleur.
    Les matériaux proposés pour la mise en œuvre des chaussées renouvelées répondront à un cahier des charges intégrant des contraintes d’absorption, d’effet d’albédo, d’entretien, d’acoustique et de sécurité, en fonction des contextes. La pierre et le béton seront de facto des matériaux à privilégier, à l’instar des villes du sud… italiennes ou espagnoles.
    Les matériaux nécessaires à la signalétique de surface répondront également à des critères sanitaires : à l’exemple de marquages peintures à base de concassage d’huîtres.
  • Supprimer les enrobés dans un certain nombre de zones, surtout en zones inondables pour sanctuarisation, au profit de la création d’espaces de pleine terre et de végétalisation. A l’image des projets d’aménagement des Promenades et du parc Nord de l’Ile, les matériaux d’enrobés y seront proscrits.

2. Constructions bioclimatiques et assimilés

  • Inscription aux règles de l’urbanisme : toitures terrasses végétalisées sur les nouveaux bâtiments publics. Conformément aux nouvelles réglementations, les constructions labellisables (passif, énergie positive, … ) ou celles qui admettent des toitures terrasses (en jardins irrigués) ou façades végétalisées seront autorisées et même encouragées. Un dispositif d’aide financière sera mis en place pour les bâtiments publics comme privés.

Le type de construction précité, sans pour autant constituer la norme nouvelle, ne doit plus dans tous les cas faire figure d’exception. Les bâtiments publics construits ou rénovés par une maîtrise d’ouvrage publique devront être exemplaires en termes d’innovation sur ce point.