Assurer la sécurité alimentaire

La sécurité alimentaire est un sujet complexe et dépasse le simple localisme pour intégrer des considérations liées à la gouvernance, la participation citoyenne et la planification urbaine.
Les essais en cours qui se multiplient à l’échelle hexagonale à l’instar des projets initiés sur Sens n’intègrent pas un système alimentaire urbain qui répond à des objectifs inclusifs et systémiques, et connectés aux contraintes environnementales.
Dans le cadre des Projets Alimentaires Territoriaux (PAT), des accords peuvent être signés entre la ville de Sens et les communes rurales voisines. La ville aurait par nature possibilité de subventionner l’installation d’agriculteurs, bio de préférence, qui ensuite fourniront en produits locaux les cantines, puis les restaurateurs et les citoyens à l’image de la ville de Mouans-Sartoux qui fait figure de référence.
Jusqu’à la fin du 19ème siècle, les villes étaient régulatrices de leur système alimentaire.
On parlait à l’époque de « maire nourricier » celui-ci allant jusqu’à encadrer le prix du pain, contrôler la politique sur les activités de la chaîne alimentaire.
La spécialisation des territoires, fait qu’à l’échelle locale, nous exportons ce que nous produisons et importons ce que nous consommons.
Selon Boris Chabanel expert en économies locales durables au sein du Cabinet Utopies, « près de 2/3 des aires urbaines peuvent aller au-delà d’une autonomie alimentaire de 50% ».
Afin d’améliorer les conditions de mise en œuvre d’un complexe agricole nourricier pour la ville de Sens en un premier temps, pour l’agglomération en un second temps et avec l’objectif d’atteindre 50% d’autonomie alimentaire, plusieurs exemples ont été étudiés à l’instar de celui de la ville de Mouans-Sartoux (06) précurseur en la matière et qui confirme une tendance : 4 hectares nécessitent l’emploi de 3.5 personnes et couvrent
80% des besoins couverts au sein de la restauration collective.
D’une manière générale, les rendements maraîchers en moyenne sont de l’ordre de 5.1 tonnes l’hectare en agriculture biologique et de 12.9 tonnes l’hectare en agriculture conventionnelle.
La pratique confirme la théorie. Des choix politiques s’imposent en termes d’alimentation au service d’une stratégie globale !

Sécurité alimentaire ville de Sens