Agriculture urbaine : Une question de bon « Sens »

Par définition, l’agriculture urbaine est l’agriculture qui investit le champ urbain, la ville avec laquelle elle compose.
Elle est polymorphe tant elle recouvre des pratiques variées. Elle peut être aussi intra ou périurbaine.
L’agriculture urbaine permet de développer une offre complémentaire, de proximité et plus personnalisée.
Selon l’APUR (Atelier Parisien d’Urbanisme), 50m² de maraîchage sont nécessaires pour nourrir une personne.
Or, la disponibilité foncière en milieu urbain reste et restera limitée, ce qui sous-entend qu’il n’est pas possible d’octroyer une telle surface par habitant. Cependant, selon toute hypothèse, il pourrait être fourni à Sens entre 15% et 30% de la production agricole nécessaire (par comparaison, les calculs applicables à la ville de Paris sont de 5 à 10% selon l’APUR).
L’agriculture urbaine doit être considérée comme une filière auxiliaire dont l’objectif n’est pas seulement nourricier mais doit répondre à d’autres fonctions.
Il est question de transformer, par le biais de l’alimentation, des territoires urbains non exploités en des lieux vivants – au sens propre et figuré – où l’on cultive, où l’on créée du lien et où l’on se responsabilise autour du vivant.
Le champ d’investigation est important : maraîchage sur les toits, ferme urbaine, jardins partagés, utilisation d’espaces désaffectés ou reconversion d’espaces contraints (difficiles d’accès ou d’aménagements).
Les projets peuvent être portés par la ville, des structures associatives voire des opérateurs économiques.
D’une manière générale, et de facto, l’agriculture urbaine s’inscrit dans une démarche sociale et environnementale vertueuse.
Elle constitue une réponse à des enjeux multiples rencontrés sur les territoires. Le rapiéçage ponctuel pratiqué actuellement n’a qu’une valeur communicative.
Nous appréhendons l’agriculture urbaine comme un tout au service d’une “politique globale” ce qui exige une parfaite connaissance du territoire et du fonctionnement urbain.